Points techniques sur la musique khmère


La musique khmère n'est pas écrite : transmise oralement de maître à élève, elle est assimilée par imitation et répétition des phrases mélodiques. Ainsi, point de théorie établie, point de solfège ni règles définitives.

La musique est assise sur un gamme pentatonique (5 tons), établie sur une échelle qui est divisée en 7 degrés égaux et qui peut varier selon l'orchestre et la région.

La phrase mélodique est généralement brève et se compose de deux thèmes qui se répondent et sont repris ensemble deux ou quatre fois. Cette règle générale est souvent transformée selon la fantaisie des musiciens.

Il existe une notation servant d'aide mémoire mais tout à fait compatible avec l'improvisation. Par exemple, chaque lame d'un xylophone est associée à une lettre. La mélodie est ainsi notée par les lettres correspondant aux lames frappées ce qui laisse entière liberté au musicien. En effet, la valeur des notes n'est pas indiquée, ni la mesure. Il est donc possible d'improviser librement rythme et ornementation ce que ne permet en aucun cas le solfège appliqué à la musique orientale.

Cela est essentiel car, à partir de la phrase mélodique, le musicien apporte un rythme qu'il peut changer à tout instant ainsi que des ornements qu'il varie à loisir. C'est à partir de l'habileté d'un musicien à orner un thème mélodique que l'on juge son interprétation et son niveau de virtuosité.