les chants liturgiques khmers


Les moines bouddhistes sont, au Cambodge, adeptes du bouddhisme du Petit Véhicule, comme en Thaïlande, au Laos, en Birmanie et au Sri Lanka. Ils récitent les textes canoniques du Tripitaka qui sont des litanies sur la vie du Bouddha et la discipline monacale.

Au cours des retraites monastiques qui, jusqu'en 1970, étaient obligatoires pour tous, les disciples étaient initiés à l'apprentissage des smût ( le plain-chant ) à partir de textes sacrés en pâli. Cela consistait à inlassablement répéter de longues phrases musicales ornées après audition d'un maître.
Tout reposait donc sur la répétition et l'imitation.
De dimension sacrée, l'exactitude de la retransmission des chants revêt une grande importance. Aucune notation n'existant, il est nécessaire de se souvenir parfaitement de la leçon dès qu'elle est achevée.

L'acquisition de la technique du mélisme ( mélodie exécutée à partir d'une seule syllabe ) est particulièrement délicate :

Chaque maître possède ses propres procédés vocaux et ses techniques acquises de ses maîtres. Ces procédés font cependant partie d'un ensemble qui, lui, est immuable. Il en existe deux correspondant aux deux ordres monastiques cambodgiens : Mahânikây et Dhammayutti, qui dispose chacun de leur propre stylistique musicale.

A chaque type de texte ( texte de guérison, d'agonie ...) correspond un type de récitation ou de plain-chant bien défini, caractérisé par des ornements et des mélismes dont la place et la durée peuvent varier.