La pratique de l'improvisation polyphonique est une des caractéristiques les plus frappantes des cultures musicales de l'Asie du Sud-Est dont le trait distinctif principal réside dans l'improvisation simultanée sur plusieurs instruments qui utilisent comme référence un modèle mélodique commun.
La musique khmère n'est pas écrite : elle est transmise oralement de maître à élève par l'imitation et la répétition de phrases mélodiques.
A partir de ces phrases mélodiques, le musicien apporte un rythme qu'il peut changer à tout instant et des ornements qu'il varie à loisir.
Au Cambodge, la phrase mélodique de référence reste implicite contrairement aux orchestres javanais où elle est explicitement interprétée par une famille d'instruments (par exemple, le Saron pour l'orchestre Gamelan).
C'est à partir de son habileté à orner un thème mélodique que l'on juge l'interprétation ou le niveau de virtuosité d'un musicien.