Les sources instrumentales de la musique khmère


La musique khmère résulte d'une série d'interactions culturelles.

Parmi le fonds autochtone môn-khmer qui est établi en vertu des résultats des fouilles historiques, on a déterminé qu'il existait en particulier des cithares sur bambou, des orgues à bouche, des orchestres de gongs suspendus ainsi que de grands tambours de bronze et des lithophones (instruments de pierre ou de coquillage).

Avec l'hindouisation vinrent se greffer de nombreux instruments d'origine indienne ( harpe, vinâ, certains tambours, cymbale...), influence à laquelle s'ajouta ensuite celle de Java où fut formé le roi fondateur d'Angkor.

Sur les bas-reliefs d'Angkor, la musique est surtout présente dans deux situations :

Il est notable que la plupart des instruments qui existent encore à l'heure actuelle n'ont en rien changé depuis lors. Les bas-reliefs laissent une grande place à l'influence indienne qui était très forte au palais. Ils sont par contre assez lacunaires en ce qui concerne les instruments de musique populaires.

Il semble que l'influence javanaise soit redevenue importante au 15ème et au 16ème siècle, notamment par l'apport de la vièle à pique et de certains tambours sur cadre.

L'influence chinoise s'est fait sentir tout au long de l'histoire de la musique du Cambodge et fut surtout marquante pour les instruments à corde.

Enfin, l'influence siamoise fut plus tardive, mais elle a modelé les orchestres tels qu'ils sont aujourd'hui, en particulier pour la musique Mohori.