1835-1994

Textes extraits du livre de Raoul JENNAR, "Clés du Cambodge"
traduits par TEP Navuth, SYFED.REFER de Phnom Penh.
Liens de Cambodge-Contact renvoyant à des textes indépendants.


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1979

1er janvier : Sihanouk est emmené par les Khmers rouges à Battambang, puis Sisophon. Le même jour, congrès du FUNSK.

2 janvier : un commando vietnamien ayant pour mission de libérer Sihanouk est décimé.

3 janvier : libération de Stung Treng. Ieng Sary demande une réunion du Conseil de Sécurité de l'ONU.

4 janvier : les Vietnamiens contrôlent toute la rive Est du Mékong.

5 janvier : libération de Takéo. Les Vietnamiens sont à Neak Luong. Sihanouk rentre à Phnom Penh. Le soir, dans l'ancien palais du Résident supérieur français (qui deviendra en 1993 le quartier général de l'APRONUC), il rencontre Pol Pot pour la première fois depuis le 23 mars 1973. A Memot, les membres du FUNSK tiennent un congrès qu'ils désignent comme le 3è congrès du mouvement communiste cambodgien. Ce congrès donne (re)naissance au PRPK. Pen Sovann en est le premier secrétaire.

6 janvier : libération de Kompong Cham. Départ de Sihanouk, de sa famille et de Penn Nouth pour Pékin sur un avion envoyé par le gouvernement chinois.

7 janvier : départ du dernier train KD de Phnom Penh avec leng Sary à son bord. Entrée de l'armée vietnamienne et des forces du FUNSK dans Phnom Penh. Le régime des Khmers rouges aura duré 3 ans, 8 mois et 20 jours. Mille trois cent soixante-quinze jours pendant lesquels, chaque jour, en moyenne, 11 50 personnes, sont mortes. Il faut souligner que près de 70 % du pays étaient sous le contrôle des Khmers rouges dès 1970, ce qui signifie, pour les habitants de ces réglons, 9 ans de dictature khmère rouge.

8 janvier : formation du Conseil Populaire Révolutionnaire du Kampuchéa qui gouverne le pays sous la tutelle des Vietnamiens. Le président est Heng Samrin, le vice-président Pen Sovann. A Pékin, conférence de presse de Sihanouk.

11 janvier : Sihanouk se présente au Conseil de Sécurité de l'ONU comme le porte-parole du Kampuchéa Démocratique et condamne l'invasion vietnamienne. Ieng Sary arrive à Pékin et reçoit 5 millions de US $ pour poursuivre la lutte.

12 Janvier : création de la RPK.

13 janvier : le Conseil de Sécurité exige le retrait des " troupes étrangères" et considère le Kampuchéa Démocratique comme le seul gouvernement légal du Cambodge. '

14 janvier : à New York, Sihanouk se soustrait au contrôle de la délégation du Kampuchéa Démocratique et sollicite l'asile politique. A Utapao, en Thaïlande, début de l'entente sino-thaï : accord secret Bangkok-Pékin en vue de soutenir les Khmers rouges. La Thaïlande autorise l'utilisation de son sol pour héberger les bases KD. Elle accorde toutes les facilités pour l'équipement et l'entraînement des forces KD. Elle fournit les moyens de transit, d'hébergement et de transport des dirigeants KD. L'ancienne base américaine de Takhli devient le centre opérationnel de la plus importante coopération stratégique de la Chine avec un pays d'Asie du Sud-Est.

1 6 janvier : les émissions radio du KD, interrompues depuis le 7 janvier, reprennent à partir du sud de la Chine.

17 janvier : l'armée vietnamienne atteint la frontière thaïlandaise. L'armée KD a perdu plus de 40 000 hommes. Elle se disperse dans les chaînes montagneuses des Dangrek et des Cardamomes. Elle a entraîné plus de 1 00 000 civils dans sa retraite.

21 janvier : la Thaïlande annonce qu'elle continue de reconnaître le KD.

25 janvier : Sihanouk annonce qu'il a rompu avec les Khmers rouges.

30 Janvier : le président français, M. Giscard d'Estalng, Impose des conditions très restrictives à un éventuel asile politique en France de Sihanouk.

10 février : Sihanouk demande à la Chine de ne plus soutenir les Khmers rouges.

18 février : signature du traité d'amitié entre le RSV et la RPK qui officialise l'occupation vietnamienne et la tutelle du parti communiste vietnamien sur le parti communiste cambodgien.

Fin février : à l'invitation de Deng Xiaoping, Sihanouk s'installe à Pékin.

5 mars : Dien Del, un officier de l'ancienne armée républicaine, crée sur la frontière thaïlandaise, les FANLPK, Forces Armées Nationales de Libération du Peuple Khmer, réunissant une petite dizaine de groupes armés dont certains ont poursuivi la lutte contre les communistes cambodgiens après la chute de Phnom Penh en avril 1975. Les FANLPK comptent environ 2 000 hommes.

17 avril : le centre de torture de Tuol Sleng est transformé en musée du génocide.

Avril-mai : des milliers de civils cambodgiens faméliques et hagards affluent à la frontière thaïlandaise. Une situation chaotique s'installe. Régulièrement, des réfugiés sont refoulés, par l'armée thaïlandaise, malgré leurs craintes de retomber sous la coupe des Khmers rouges qui contrôlent encore une partie du territoire le long de la frontière.

20 mai : Sihanouk quitte Pékin pour Pyong Yang.

2 juin : Sihanouk rejette toute idée de collaboration avec les Khmers rouges.

8 juin : l'armée thaïlandaise reconduit par bus près de 45 000 réfugiés près du temple de Preah Vihear et, sous la menace des armes, les force à traverser les champs de mines. Il y a des milliers de victimes.

27 juin : l'état-major de l'armée thaïlandaise transforme la région de Bam Lem, près de la ville de Trat (province de Chantaburi) en zone interdite. C'est dans cette zone qu'est reconstituée l'armée khmère rouge. Des habitations y ont été construites pour héberger la direction du KD : Pol Pot, Nuon Chea, Son Sen, leng Sary, Khieu Samphan.

17-1 9 juillet : François Brugnon pour le CICR et Jacques Beaumont pour l'UNICEF effectuent la première mission de reconnaissance UNICEF/CICR à Phnom Penh.

3 août : le CICR et l'UNICEF annoncent que 2,5 millions de Cambodgiens risquent de mourir de faim, d'épuisement et de maladie. Début d'une mobilisation humanitaire internationale.

9-16 août : deuxième mission de reconnaissance UNICEF/CICR à Phnom Penh. Elle arrive avec un premier vol chargé d'amener des secours dans la capitale.

15-19 août : un tribunal populaire révolutionnaire siège à Phnom Penh. Il déclare Saloth Sâr alias Pol Pot et Ieng Sary coupables de crime de génocide et les condamne à la Peine de mort part contumace.

29-30 août : Troisième mission UNICEF/CICR.

31 août : création, à Soeung (province de Battambang) du Mouvement de Libération Nationale du Kampuchéa (Molinaka) par Kong Sileah, ancien capitaine de la marine et Nhem Sophonn, ancien officier parachutiste. Le mouvement fait allégeance à Sihanouk. A Phnom Penh, l'aéroport de Pochentong est réouvert avec deux lignes, : une vers Hanoi, l'autre vers Ho Chi Minh Ville.

6 septembre : les Khmers rouges créent le " front patriotique et démocratique de la grande union nationale du Kampuchéa ". Des centaines de milliers de personnes arrivent en Thaïlande dans la région de Tapraya, au nord d'Aranyaprathet.

9 septembre : conférence du Mouvement des Non Alignés. Pham Van Dong déclare que la situation au Cambodge est " Irréversible ". Le siège du Cambodge est déclaré vacant.

21 septembre : l'Assemblée générale de l'ONU décide que seuls les Khmers rouges représentent valablement le Cambodge.

24 septembre : première rentrée scolaire depuis 1974.

26 septembre : début de l'opération internationale de survie sous l'égide du CICR et de l'UNICEF.

9 octobre : création du FNLPK à Sokh Sann (province de Trat, en Thaïlande). Son Sann en est le président.

12 octobre : rencontre Pen Sovann-Brejnev à Moscou.

13 octobre : après de longues tractactions au cours desquelles les autorités en place à Phnom Penh ont vainement tenté de lier l'octroi d'aides humanitaires à la reconnaissance du nouveau régime, la RPK accepte le principe d'une action internationale en vue de lutter contre la famine qui sévit dans le pays. Début d'un pont aérien quotidien amenant vivres et médicaments de Bangkok à Phnom Penh. Avec les secours arrivent les journalistes et le monde découvre peu à peu l'ampleur de la tragédie cambodgienne.

14 octobre : de nouveaux départements sont créés au sein du CPRK qui prend de plus en plus les apparences d'un gouvernement classique. Début des liaisons aériennes quotidiennes entre Bangkok et Phnom Penh assurées par un avion du CICR.

19 octobre : l'UNICEF et le CICR lancent un appel à l'aide internationale.

20 octobre : création d'une association des journalistes de la RPK.

24 octobre : ouverture du " centre d'accueil " de Sa Keo en Thaïlande qui accueille 31 000 réfugiés.

6 novembre : le secrétaire général de l'ONU lance un appel à la communauté internationale pour qu'elle vienne en aide au Cambodge.

7 novembre : une conférence internationale se tient à New York pour étudier l'aide humanitaire d'urgence à accorder à la population cambodgienne.

14 novembre : par 91 voix pour, 21 contre et 29 abstentions, l'Assemblée générale des Nations Unies condamne l'intervention vietnamienne et exige le retrait des troupes de Hanoi. Le Kampuchéa Démocratique conserve le siège du Cambodge à l'ONU. Le secrétaire général de l'ONU est invité à lancer une opération internationale de secours.

21 novembre : ouverture du " centre d'accueil " de Khao 1 Dang qui accueille 140 000 personnes

25 novembre : entretiens Sihanouk-Giscard d'Estalng à Paris. Sihanouk refuse l'offre de Son Sann de présider le FNLPK

15 décembre : Khieu Samphan officiellement premier ministre du gouvernement du Kampuchéa Démocratique.

31 décembre : il y a 650 000 réfugiés répartis dans 1 3 camps de part et d'autre de la frontière thaïlandaise.



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